Deuxième partie : Vegas, Dallas et New York
Cette partie du récit est faite de douleur, de persévérance, de davantage de routes droites, de plaines, de stations-service, de malbouffe, de boissons énergétiques... et j’en passe.

Nous nous dirigions vers le Sud profond et le seul moyen pour nous y rendre était d’emprunter une route qui passait à travers plusieurs états. Tout d’abord, après 10 heures passées au fin fond du Nouveau-Mexique, nous nous sommes finalement arrêtés aux abords d’Albuquerque afin de piquer un somme. Pas question pour nous d’aller dans un motel, car le temps pressait et nous voulions avancer. Après quatre heures inconfortables à « dormir » devant un relais routier, nous avons continué notre route, une fois encore.
« Bienvenue au Texas, l’État de l’étoile solitaire » se lisait sur le seul panneau visible, alors qu’on roulait, une fois de plus, sur une route droite déserte. Il nous restait encore 20 heures de route ... 20 heures!
Nous avons traversé Amarillo, Claude, Fort Worth et Dallas (nous sommes passés devant le Dealey Plaza où le président Kennedy a été abattu), et finalement nous sommes arrivés en Louisiane.
Après 8 heures de trajet supplémentaires à travers marécages et bayous, et en passant par les villes de Port Allen et Bâton-Rouge, nous sommes finalement arrivés à destination. La Nouvelle-Orléans est la ville de la nourriture cajun, du peuple créole, des traditions vaudou et le berceau du jazz.
Monde créole et berceau du Jazz
Entrée de journal : 5 septembre
"Nous étions finalement à La Nouvelle-Orléans ... à 3 h du matin! Nous sommes passés devant le Superdome, là où tout le monde s’était abrité lors du passage de l’ouragan Katrina. Nous avons fait le tour de la ville pour trouver un motel, et il n’y en avait pas un seul. Nous avons fini par trouver le London Lodge Motel. Le nom était prometteur; mais ça s’arrêtait là!"
Je préfère m’abstenir de tout commentaire à propos de ce motel. Je me contenterai de dire que le cafard qui a grimpé le long de ma jambe alors que j’essayais de dormir semblait vouloir s’y installer, et le reste de ces amis aussi!
Une fois nos corps fatigués par le voyage reposés sur ce qui semblait être des draps en laine tachés, il était temps de goûter à l’ambiance créole. L’énergie de La Nouvelle-Orléans était vraiment perceptible; c’était presque électrique. Alors que nous marchions sur les trottoirs du fameux quartier français, c’était comme si nous étions retournés dans le passé. L’architecture était un mélange de styles haïtien, colonial britannique et français, faisant penser à un château construit avec un budget limité. Et sans les enseignes modernes et les lampes au néon, nous nous serions crus de retour au début des années 1800. Les immeubles avaient un côté surnaturel. Vous pouviez y ressentir la débauche et même imaginer les belles-de-nuit en corsets et vêtues de breloques perchées au balcon. Le plus étrange était de voir les marques laissées par l’eau sur les immeubles après le passage de l’ouragan Katrina. Une fois que vous le remarquiez, vous étiez immédiatement ramené au temps présent.
La Nouvelle-Orléans était magnifique, la musique était partout. Des tambours tonnaient à chaque coin de rue, battant la mesure et donnant le tempo pour votre corps. Tout le monde semblait pressé comme des hommes d’affaires. Nous avons beaucoup appris sur l’histoire et la culture au Louisiana State Museum. L’émotion était palpable lorsque nous sommes entrés dans la salle d’une des expositions et que droit devant nous se trouvait une plate-forme de vente aux enchères. Des gens enlevés et amenés vers un nouveau monde pour être vendus comme esclaves au plus offrant. Ils étaient exhibés sur cette plate-forme en bois de 1,83 m, puis voués à servir des « maîtres » pour le reste de leur vie. C’est triste de penser au nombre de gens qui se sont tenus là et qui ont dû subir une telle inhumanité.
Une fois de plus, pressés par le temps, nous devions reprendre notre route solitaire. Nous avons goûté au gombo, sans aucun doute un des meilleurs plats que nous ayons mangés. Darrell, qui est le plus fin de nous deux en matière de goûts, le pensait aussi; nous quittions la ville satisfaits, le sourire aux lèvres.

Memphis, Tennessee
Entrée de journal : 7 septembre
"Nous sommes à Memphis! Seulement 6 heures de route depuis La Nouvelle-Orléans, ce qui n’était rien comparé aux 40 heures de voyage depuis Vegas! Nous sommes descendus dans un motel Super 8 du centre-ville, nous nous sommes reposés pendant quelques heures puis nous sommes sortis direction Beale Street. C’est en quelque sorte la capitale mondiale du blues. Le B.B. King’s Blues Club est situé au coin de la rue et plus bas se trouve le Jerry Lee Lewis’ bar. Nous avons regardé un groupe de blues jouer au B.B.’s, après avoir mangé les incontournables grillades du Sud. Nous avons reçu un appel de Dina qui nous a dit être à Nashville, à trois heures de route, et qu’elle allait venir nous rejoindre! Ha! Formidable! Trois heures plus tard, la voilà qui débarque en disant : « c’est moi, Dina ». Ha ha. Elle m’avait manqué et j’étais content de la revoir."
C’était super que le troisième membre de notre groupe soit de retour pour plus d’aventures et de rires. Ensemble, nous sommes allés en ville et avons visité Graceland; mon grand-père aurait été fier et jaloux! J’ai été élevé avec la musique d’Elvis en fond sonore, alors c’était formidable de voir sa maison. La décoration semblait avoir été choisie par Liberace! Nous sommes montés dans son avion, le « Lisa Marie », et nous avons vu sa Cadillac rose, ses combinaisons et toute sorte de choses.
Puis, je me suis soudain rappelé que Memphis était la ville où le Dr Martin Luther King avait été assassiné. C’était au Lorraine Motel, qui n’était pas très loin de Beale Street. Étant un de mes héros, je devais lui rendre hommage. L’immeuble entier a été magnifiquement transformé en musée des droits civiques et il retrace toute l’histoire de la lutte. La chambre où le Dr King habitait et le balcon où il a été abattu n’ont pas été modifiés depuis ce fameux jour d’avril 1968. Tout le musée est un grand témoignage de tous ces gens qui ont combattu les injustices et les inégalités.
Nous sommes ensuite retournés à Beale Street pour une petite bière et un super groupe de blues y jouait. En nous apercevant, croyant que Darrell et moi étions dans un groupe, le guitariste nous a demandé si nous voulions jouer. Nous avons poliment refusé. Alors, il est retourné dans la foule et m’a demandé encore une fois. Comment aurais-je pu dire « non » alors que vrais maîtres du blues me demandaient une seconde fois de jouer avec eux?! Je l’ai fait, j’étais un peu rouillé au début, mais tout est revenu assez vite. C’était plutôt amusant de jouer du blues dans la même ville que des légendes comme Robert Johnson et Howlin’ Wolf.
Dina devait retourner à Knoxville afin de ramener la voiture de son père (elle était censée la ramener depuis Nashville quand elle a décidé de venir nous voir), et s’est donc mise en route. Nous l’avons suivie peu de temps après. Nous étions très attachés à Nashville, le berceau de la musique country.
Le temps que Dina arrive à Nashville, elle en a eu assez de conduire. C’est pourquoi elle nous a attendus au lieu d’aller à Knoxville! Comme il se faisait tard, nous avons pris une chambre dans un motel pour la nuit.
Dal et moi étions ravis de visiter Nashville, étant tous les deux de fervents admirateurs de Jack White, nous avions à cœur de visiter sa célèbre (pour les initiés) maison de disque Third Man Records. Un paradis riche en couleurs du pressage de vinyle, de la vente de disques et de la photographie! Nous n’avions qu’une seule journée complète pour visiter Nashville, car nous comptions consacrer un certain nombre de jours à la visite de Knoxville, la ville natale de Dina. Nous avons donc essayé d’en tirer le meilleur...
Knoxville, Tennessee
Entrée de journal : 9 septembre

"Nashville est fantastique! Notre visite de Third Man Records était parfaite. De la bonne musique, une belle femme rock' n' roll au comptoir en train de passer les disques et un code de couleur noir et jaune. Le fondateur, Jack White, a fait du bon travail! Le vieil appareil enregistreur de vinyles « voice-o-graph » est également encore là, et fonctionne toujours! Neil Young a enregistré l’intégralité de son album dans cette petite boîte. J’ai décidé de tenter ma chance. Je suis entré dans la cabine et j’y ai enregistré une de mes propres chansons, « Even the Devil Won't Wanna Buy my Soul ». Puisque je suis dans le Sud, autant jouer du blues, non? Nous nous sommes ensuite rendus au musée Johnny Cash. C’était génial de voir toutes ses affaires, comme ses guitares, ses paroles manuscrites, mais difficile d’égaler Graceland. Nous sommes allés boire quelques bières après la visite et avons rencontré un lutteur de combat libre en cage qui aimait notre accent. Un homme charmant. Nous avons ensuite fait la connaissance d’un homme qui avait rencontré Jim Morrison! Il nous a raconté quelques anecdotes amusantes, après quoi nous avons poursuivi notre route."
La ville possédait son propre hymne qui était chanté par tous à chaque virée nocturne. « Rocky Top », une chanson de bluegrass traditionnelle chantée par les frères Osborne. Il s’agit d’un hymne universitaire du Tennessee pour son équipe de football américain.
Ce fut un retour aux sources efficace pour nous. Knoxville est la ville natale de Dina. Elle nous avait raconté de nombreuses anecdotes et montré une myriade de vidéos de ses bouffonneries aux côtés de ses amis sympathiques. Elle nous parlait de ce moment depuis notre retour à L.A. Nous attendions donc ce moment avec impatience depuis des semaines. Nous avions décidé de passer cinq jours à Knoxville. Nous avions de nombreuses personnes à rencontrer et nous voulions nous assurer de ne pas être pris par le temps. Nous avions décidé de louer un autre appartement via Airbnb, et avons aimé celui que nous avons obtenu. Il y avait même une piscine! Le propriétaire nous avait laissé un mot disant « Bienvenue chez nous! Nous sommes ravis que vous ayez choisi notre logement pour votre séjour. Servez-vous en café autant que vous voulez... en plus de cela, nous vous avons laissé du fromage à la crème, des bagels, du champagne sans alcool et 2 tomates bien mûres de notre jardin! » Une lecture aussi surprenante qu’amusante. Des hôtes charmants!
Le premier jour, nous nous sommes donc rendus dans la vieille ville, avec son pub anglais, le Crown and Goose. Au lieu d’une bière, nous avons opté pour du thé. Tellement anglais de notre part. Darrell s’était mis en quête d’un endroit où déguster une bonne tasse de thé dès notre atterrissage; la première gorgée a été un bonheur absolu pour lui. Si la joie de vivre avait un visage, elle aurait celui de Darrell à cet instant précis. Nous avons jeté un œil à une énorme boutique à l’ancienne du nom de Nostalgia avant de nous diriger vers un magasin de disques où nous avons trouvé quelques merveilles de vinyles de 180 grammes.
Ce soir-là, nous avons finalement rencontré Albert, un ami de Dina, ainsi que sa fameuse mère, Adonna. Deux fortes personnalités avec un cœur en or qui sont venues nous retrouver chez nous en brandissant une bouteille de vodka ainsi qu’une canne qui s’est avérée être un Taser en état de marche!
Nous avons pu rencontrer tout le monde les jours suivants : Kirstie, Hope, Christa, Bekah, Emily, Sarah, Joe Maples, et même Layla. Nous sommes devenus le sujet de discussion en ville, les deux garçons de Londres à l’origine d’une petite révolution de la danse dans les clubs de Knoxville. Affirmation véridique, d’ailleurs. Le Sassy Ann, le Carleo, le Southbound. Nous avons dansé partout.
Nous avons cassé la croute ensemble, bu ensemble, ri ensemble et dansé ensemble. Dina et ses amis de Knoxville n’auraient pas pu être plus gentils. Un bel exemple d’hospitalité du Sud.
La dernière étape : New York, NY
Entrée de journal : 13 septembre
"Dina est passée nous prendre et nous a emmenés chez Albert et Adonna. Ils nous ont préparé du chili et des mini-pizzas faites maison. Un régal! Hope était là elle aussi. Après le repas, Adonna a fait une manucure à Dal, ne me demandez pas pourquoi. Ha ha. Nous sommes tous allés chez Doc pour regarder le match de l’université du Tennessee., après quoi nous sommes allés dans un autre bar sportif du nom de Roosters. Nous sommes allés au Carleos, puis au Wagon Wheel, où nous avons dansé toute la nuit. Deux gars aux cheveux longs, en jeans moulants, entourés de gars portant des chapeaux de cow-boy. Étrange. Comme partout ailleurs, tout le monde était très sympathique."
Notre dernier jour à Knoxville, nous nous sommes tous retrouvés au centre-ville, du côté de Market Square, pour être exact. Nous devions être une dizaine et nous nous sommes tous promenés sur la place avec une énorme enceinte diffusant de la musique sur laquelle nous dansions. C’était en milieu de journée. Malheureusement, un groupe d’amateurs de patins à roulettes ne s’est pas montré très sympathique avec nous, notamment quand nous avons passé le thème de Dark Vador.
Ce fut un jour assez triste pour Darrell et moi. Non seulement il était temps pour nous de dire au revoir à tous nos nouveaux amis rencontrés à Knoxville, mais nous devions également faire nos adieux à Dina. Elle aura été des nôtres pendant une grande partie du voyage, et contribua incontestablement à nos aventures. C’est une véritable amie et une des personnes les plus folles que nous avons jamais rencontrées. C’était vraiment dommage qu’elle ne puisse pas venir avec nous pour la dernière partie de notre aventure.
Notre dernière virée, une épuisante traversée de 13 heures bravant la nuit, alors que nous faisons nos adieux au Tennessee pour nous diriger vers la grosse pomme. Vers 9 h du matin, nous pouvions apercevoir Manhattan se dessiner à l’horizon. Nous avons vu la Freedom Tower surgir entre les rayons du soleil. Les derniers jours de notre voyage promettaient d’être des plus intenses.
Nous avions réservé un autre appartement via Airbnb, un petit studio dans le Queens. Il était situé du côté suburbain de l’East River, sur Ditmars Boulevard, au bout de la ligne de métro N-Train. Aussi passionnante que puisse être la découverte de New York, nous commencions à intégrer l’idée que nous allions rentrer chez nous d’ici quelques jours, et que notre formidable voyage allait toucher à sa fin. Nous avons donc décidé de voir les choses en grand pour nos derniers jours!
Nous n’avons pas arrêté de marcher. Nous avons passé nos journées à parcourir Manhattan, à visiter les coins touristiques de Times Square et Central Park, en passant par les expositions comme Body Worlds, et, de manière générale, à nous imprégner de l’ambiance. J’espérais rencontrer un New-Yorkais grossier comme dans les films, mais encore une fois, nous n’avons rencontré que des gens sympathiques.
Le premier jour, nous n’avons pas manqué le mémorial du 11 septembre. Les fondations ont été transformées en fontaines de pierre noire s’enfonçant dans le sol, avec le nom de toutes les victimes gravées dans le granit. C’est étrange de penser à ce qui s’est passé à cet endroit précis, 88 étages plus haut, quand vous regardez ce trou dans le sol. Puis, en tournant la tête, vous voyez la majestueuse Freedom Tower qui s’offre à vous, semblable à une gargantuesque œuvre d’art en verre. Plus grand et en plus beau. Intense.
Nous avons également parcouru le quartier de Little Italy. La « fête de San Gennaro » battait son plein à notre arrivée et les rues regorgeaient de vie. Les marchands de nourriture vendaient des hot dogs, des bretzels, des cigares et de la glace; l’odeur de la meilleure nourriture italienne que la côte Est pouvait offrir embaumait l’air ambiant. Nous avons bien mangé et avons vidé quelques verres tout en regardant jouer un groupe de doo-wop. Cinq vieillards d’au moins 70 ans, vêtus de costumes similaires, chantaient les tubes de Frankie Valli And The Four Seasons. Une expérience agréable.
Entrée de journal : 16 septembre
"Dina s’était arrangée pour que nous rencontrions une de ses meilleures amies, une jeune femme adorable du nom de Danielle. Nous avons convenu de nous rencontrer dans Chinatown. Le fait de venir à la rencontre de deux inconnus, simplement à la demande d’une amie, en dit long sur sa gentillesse! Elle nous a emmenés dans un petit bar clandestin absolument génial du nom d’Apotheke, avec des luminaires exposés et des coins sombres. L’endroit proposait des cocktails parmi les meilleurs que j’ai jamais testés, et la musique était un plus. Une formidable fanfare était justement en train de jouer, avec toute la foule autour d’elle en train de chanter et de danser. Nous sommes rentrés vers 5 h 30 du matin. Heureusement que le métro est ouvert 24 heures sur 24!"
Les jours suivants, nous avons réussi à cocher quelques éléments supplémentaires de notre liste. Nous avons vu la Statue de la Liberté et sommes allés au sommet de l’Empire State Building. Nous avons même réussi à assister à un match de baseball des New York Mets. Des amis de chez moi avaient eux-mêmes des amis qui nous ont contactés pour nous proposer de les rejoindre. Ben et Lee étaient deux frères vivant à Venice Beach, mais qui avaient décidé de passer un mois à New York. Le match fut plus spectaculaire que ce que nous avions imaginé. C’était comme un mélange de sport et de pantomime. Chansons avec la foule, épreuves de danse, présentateurs à l’écran se mesurant les uns aux autres, sans oublier les meneuses de claque projetant des T-shirts dans la foule à l’aide de puissants pistolets à air comprimé! Ce fut toute une expérience, ainsi qu’une agréable façon de passer notre dernière soirée avec le passe-temps préféré des Américains.
Entrée de journal : 18 septembre
"Nous étions incroyablement tristes au réveil, car aucun de nous ne voulait partir. Nous nous sommes dirigés vers Greenwich Village dans la matinée, où nous avons pris notre petit-déjeuner chez Dunkin' Donuts ainsi qu’un café, avant de partir vers Washington Square. Nous nous sommes un peu promenés dans le village et nous avons vu le Cafe Wha, théâtre de performances historiques d’artistes comme Jimi Hendrix ou Bob Dylan. Nous sommes retournés dans le Queens pour finir de préparer nos bagages, prendre une douche et préparer notre départ. D’une manière ou d’une autre, nous nous sommes trompés dans la réservation de nos vols. Je devais donc faire le trajet seul jusqu’à notre escale à Philadelphie. Je me suis donc dirigé vers l’aéroport de Newark et Dal vers celui de LaGuardia. À l’instant où j’écris ces lignes en attendant mon vol, je suis lessivé. Nous avons vécu une histoire formidable, rencontré des personnes exceptionnelles et vécu les plus folles aventures dont nous pouvions rêver. La gentillesse, l’amabilité et l’optimisme des personnes que nous avons rencontrées sont une réelle inspiration. J’imagine que c’est tout pour le moment, mais je ne doute pas que nous reviendrons bientôt."
Encore une soirée sombre et pluvieuse à Londres. Les rues sont éclairées par de faibles lampadaires dans les coins qui vous induisent en erreur et vous font marcher dans les flaques, tandis que le brouillard ambiant achève de dissiper de votre enthousiasme estival. Tout semble si lointain maintenant, mais prendre le temps de poser nos souvenirs par écrit a illuminé cette soirée hivernale anglaise typique. Nous sommes partis ensemble sur les routes américaines et sommes parvenus à mener à bien notre aventure, non sans difficultés par moments. Mais en fin de compte, nous avons tous les deux de bonnes raisons d’être fiers de nous. Ce ne fut pas toujours facile, mais ça en valait la peine.
Pas un jour ne passe sans que nous évoquions ce que nous avons vécu ou nos plans pour notre prochaine aventure. Peut-être que cela rend simplement moins difficiles le retour à la grisaille quotidienne et les mondanités routinières dans lesquelles il est si facile de se perdre. Mais je suis sûr que nous en parlerons encore pendant longtemps. Et chaque fois que je me retrouverai dans ce purgatoire social et que l’envie d’aventure se fera pressente, je me rappellerai à quel point je me sentais vivant quand j’étais sur la route avec mon ami. Je mettrai mon casque et laisserai les paroles de Bob Dylan me ramener à la vie.
« Une fois de plus, nos valises cabossées s’empilaient sur le trottoir; on avait du chemin devant nous. Mais qu’importe : la route, c’est la vie. » Sal Paradise, « Sur la route – Jack Kerouac
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